La Traversée des Alpes.

C’est un petit périple en dernière minute, de ceux qui font partie de l’improbable… Après une semaine intense de travail en Suisse dans le Valais, nous descendons avec quelques amis du côté de Saint-Paul de Vence ; après un départ tardif, arrêt du côté de Grenoble pour passer la nuit…

Le trajet via l’Autoroute se déroule correctement, un léger bruit de pompe de direction assistée se fait entendre à la sortie… A une centaine de mètre de l’Hotel, un arrêt au feu rouge, un panache de fumée blanche se dégage du capot, je perds la direction assistée. 

La Pompe vient de céder. La nuit à l’hôtel fut courte, entre recherche d’une pompe de rechange d’urgence, l’appel de copains dans le coin. C’est le lendemain que je pourrais constater les dégâts, le joint de l’arbre de la pompe a cédé. Le reste des copains descendent vers Saint-Paul, je ne peux pas davantage les retenir, et ça ne changera rien à la panne…

Pendant ce temps, toujours bloqué sur Grenoble, on essaye avec Alexandre et d’autres amis à lui d’adapter une pompe de XJ avec une poulie de SRT8 en lieu et place de ma pompe détruite. Je suis surpris par l’engagement de ces personnes que je n’avais jamais rencontrées hors des réseaux sociaux…

Les trois quart de la journée sont passés, la pompe ne part pas malgré tout nos efforts et toutes notre volonté. Je vais devoir continuer les 450 kms restant sans direction assistée…

5h plus tard, j’arrive enfin, il est temps de couper le contact, de prendre du repos, j’ai une grosse semaine pour régler ce soucis, et faire un gros nettoyage de fond…

La semaine passe, le remontage se fait avec les moyens du bord, la pompe a pris du retard, je me retrouve seul… Avec la possibilité de prendre 6 jours supplémentaires de vacances…

Il vient l’envie de partir remonter les Alpes pour remonter jusqu’à Bruxelles, on se fait un itinéraire sur le pouce, entre route et sentier ça devrait le faire… J’ai le minimum, à peine un duvet, un réchaud, un jerrican d’eau et une casserole.

Mon premier Stop se fera vers chez Tristan, un ami habitant vers Serres, dans les Hautes-Alpes proche du parc naturel régional des Baronnies Provençales, Le coin est superbe, le temps de se jeter un café, sortir mes deux petits loups et de repartir pour bivouaquer dans un lieu dont il a le secret.

Le coin est top, la nuit paisible, une nuit réparatrice.

Il est temps de repartir avec comme direction le Col du Parpaillon qui se trouve à 2637m d’Altitude entre les Alpes-de-Haute-Provence et les Hautes-Alpes.

Le chemin n’est pas goudronné, ce qui est très appréciable et rare, nous y retrouvons une montagne intacte, avec quelques troupeaux en pâture, le moment d’une pause pour contempler l’immensité des Alpes.

Il est temps de continuer son trajet direction le Col de l’Izoard pour trouver notre prochain Bivouac vers le hameau du Laus, proche de la Cascade des Oules au pied du Pic de Rochebrune.

Ce sera une nuit dans le coffre de la Jeep avec mes deux compagnons de voyage. Le silence de la nuit interrompu par quelques hurlements de Loup, il n y a pas à dire, nous sommes bien dans les Alpes…

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Lors de ma descente vers La Grave, j’entends les deux petits Loups se coller à la vitre gauche, je jète un coup d’oeil qui me permet d’apercevoir un petit Renard qui n’était pas farouche en bord de route, je fais demi-tour dans l’espoir de voler un cliché. Ce fut inattendu, mais ce dernier m’a gratifié de sa présence une bonne dizaine de minutes…

Je continue ce crochet vers l’Alpes d’Huez, pour repartir ensuite en direction du Col du Galibier à 2642m et enchainer en direction de Valloire puis le Col de l’Iseran à 2764m avec un brouillard à couper au couteau… Je finirai par stopper ma route vers le Lac de la Sassière dans le brouillard pour passer la nuit…

Malheureusement le lendemain n’est pas beaucoup mieux, le brouillard ne se disperse malheureusement pas, ce qui oblige à réduire l’allure, et louper de superbes panoramas… néanmoins l’ascension des Arcs via le Villard s’avère vraiment superbe, à travers les chemins forestiers, tout y est paisible.

La redescende vers Bourg-Saint-Maurice se fait par la route à faible allure, on distingue à peine le capot… C’est une fois presque arrivé à Bourg que nous passons sous l’épaisse couche de brouillard, pour enchainer via la Départementale 925 vers le Lac de Roselend.

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C’est vers Flons que je retrouve Pierre possesseur du même véhicule que le mien, il se propose de me faire découvrir le Col de l’Arpettaz, pour redescendre au Col de l’Aravis, une piste non goudronnée qui elle aussi est magnifique, je ne suis vraiment pas déçu du voyage…

Nous terminerons par nous arrêter pour passer la nuit à Manigod, le lendemain étant mon dernier jour nous en profiterons pour rester dans le coin d’Annecy afin de profiter de la région.

C’est le coeur plein de souvenirs que je reprends la route vers Bruxelles, avec comme l’envie certaine de repartir, pour découvrir de nouveaux horizons…

Je remercie toutes les personnes que j’ai croisées pour leur gentillesse, leur assistance, les lieux qu’ils m’ont fait découvrir et les moments partagés…

Merci à vous.

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Une Semaine Hors des Pistes.